Essai Renault Master 2.3 dCi 165 propulsion
Cette puissance est le coeur des motorisations, on part pour cet essai du Renault Master 165 ch avec une boîte manuelle, dans une longueur L3 et en propulsion avec des roues jumelées. Il profite de toutes les évolutions 2019, intérieur comme extérieur.
Cette motorisation est très attendue parce que c'est celle la plus vendue sur le Master. Par rapport au précédent essai du Master 2.3 dCi de 180 chevaux, le nôtre est moins puissant, plus long et surtout en propulsion roues jumelées plutôt qu'en traction. Le choix de la propulsion apporte un seuil de chargement plus haut mais un rayon de braquage plus serré ce qui peut s'avérer utile avec une telle longueur, et une meilleure motricité pour des charges lourdes. Celui-ci est un 3,5t qui se conduit avec un permis auto, le permis B. On peut l'avoir avec un permis C et un PTAC plus élevé.
Design de camion pour le nouveau Master
Renault n'a pas caché son envie de rapprocher le dessin du Master de l'univers des camions et c'est particulièrement vrai avec celui-ci avec son volume et sa transmission arrière. La calandre avec ses joncs chromés est particulièrement imposante sous ce capot rehaussé. Les optiques et les feux diurnes très distinctifs qu'on retrouve sur certains VP de la marque au losange dynamisent la face avant. Avec les roues jumelées et la propulsion, on se sent au volant d'un camion même si l'intérieur est rigoureusement identique au traction. C'est un simple ressenti puisque le style est inchangé. Le Master existe en 3 hauteurs et 4 longueurs, le nôtre est un L3 en hauteur H2 pour un volume de 12,3 m3.
dCi 165 ch, l'équilibre idéal
Le Master de notre essai précédent était équipé du moteur de 180 chevaux, le même mais avec une puissance différente. S'il était très vif, ce n'était pas forcément facile d'avoir une conduite souple. Notre Master 165 l'est bien plus et ne manque pas de reprise pour autant. On transporte d'ailleurs la même charge mais celui-ci est plus grand et plus lourd aussi par sa transmission par arbre aux roues jumelées. Couplé à une boîte de vitesse manuelle à 6 rapports, l'ensemble se conduit sans peine même dans le relief de notre parcours d'essai. Le fourgon est un peu plus bruyant du fait d'une surface tôlée bien plus importante en L3 qu'en L2 et que la propulsion a des bruits de transmission que la traction n'a pas.
Ce Master se rapproche plus de l'univers des VU que de celui des VP à la conduite contrairement au traction essayé précédemment en dehors du gabarit évidemment. On est davantage dans un camion. On apprécie la maniabilité offerte notamment avec ce rayon de braquage réduit, et la réponse de ce moteur qui fait preuve d'une belle souplesse en toutes circonstance. C'est sans doute le moteur le plus polyvalent et on peut aussi profiter d'un mode Eco si on souhaite faire attention au économie de carburant. En revanche, avec la propulsion il n'est pas possible d'avoir l'aide à la motricité réservé aux transmissions sur les roues avant.
Aides à la conduite et bureau mobile
On retrouve les aides à la conduite et le bureau mobile découvert avec le Master 2019. Avec cette surface de tôle, l'assistance de stabilisation aux vents latéraux est un aide électronique qui n'est pas un luxe si vous travaillez en bord de mer ou sur l'axe du Rhône par exemple. Les aides au stationnement sont très utiles avec ce gabarit, l'avertisseur d'angle mort aussi parce qu'il est important avec cette longueur, le détecteur de franchissement de ligne qui détecte mais ne corrige pas et surtout le système de rétroviseur central par caméra et écran qui est très appréciable dans un fourgon tôlé quelle que soit sa taille. Il remplace un rétroviseur central, comme dans une voiture, sauf que d'ordinaire il n'y en a pas dans les fourgons. C'est très pratique pour voir ce qu'il y a derrière nous avant de tourner par exemple. En marche arrière on a la caméra de recul, mais là on parle bien d'un système qui fonctionne tout le temps comme un rétroviseur.
Le bureau mobile se compose de la tablette au dos du siège central. Elle pivote et permet d'orienter les papiers vers soi. C'est assez courant de trouver ça dans un véhicule utilitaire mais ce qui l'est moins c'est la tablette qui s'escamote devant le siège du passager. D'une simple pression, la tablette sort de son rangement et nous offre la possibilité de poser un ordinateur portable pour travailler ou simplement un espace pour manger sa gamelle de midi. Evidemment, c'est le passager qui en profite donc si vous êtres seul à bord vous devrez changer de place. Avec ces deux tablettes on est pas mal installé pour faire le point entre son ordinateur et ses notes sur ses cahiers. C'est ergonomique, fonctionnel et ça semble robuste.
Bilan essai Renault Master 2.3 dCi 165 propulsion
Avec les roues jumelées, la propulsion et cette grande longueur de carrosserie, on est vraiment au volant d'un camion. L'impression n'est pas celle qu'on avait avec le Master traction en L2. O,n a aussi plus de bruit à l'intérieur. Le coup de crayon visait l'univers des poids-lourds, nous y sommes. Ce moteur de 165 chevaux fait preuve d'une belle souplesse et d'une polyvalence parfaite. Le bloc de 180 chevaux est trop puissant si vous vous arrêtez souvent par exemple, ça peut être brutal à la longue alors que le 165 fera parfaitement le travail d'autant plus qu'il est accompagné d'un boîte agréable à l'usage. L'électronique est un point important même si elle n'est pas propre à ce moteur ni à cette transmission. Elles sont nombreuses mais deux sont particulièrement remarquable dans ce type de fourgon. L'aide à la stabilisation contre les vents latéraux et le rétroviseur central remplacé par un écran et une caméra arrière. On aurait aimé qu'il soit plus large mais c'est pratique comme cela. Avec l'alerte d'angle mort, la perception au volant est très sécurisante. Ce sont de vrais atouts pour la sécurité au travail. Aides électroniques, bureau mobile et la polyvalence de ce moteur de 165 chevaux, sont les trois atouts de ce Master 2019.