Essai Volkswagen eCrafter, Crafter électrique
Pour livrer en centre ville avec un VUL de grand volume électrique, cet essai du Volkswagen eCrafter devrait répondre à un certain nombre de problèmes car avant d'être électrique, c'est un Crafter et au volant, rien ne le distingue de son cousin diesel.
Rien ne distingue le Crafter diesel du eCrafter électrique de prime abord lorsqu'on est au volant, au détail près du tableau de bord avec son instrumentation spécifique dédiée aux kWh. En route pour l'essai du Crafter électrique.
Spécificités du Crafter électrique
Ce fourgon tôlé électrique répond avant tout aux besoins des messageries pour la logistique du dernier kilomètre. C'est pour cette raison qu'il n'est proposé qu'en dimension L3H3 (donc L2H2 pour les autres marques, la dimension la plus courante) pour un volume de 10,7 m3. Deux charges utiles sont disponibles avec 950 kg pour le 3,5t de PTAC et 1700 kg pour le 4,25t. Autre particularité, le Crafter électrique n'est qu'en traction, la propulsion et la transmission intégrale 4MOTION sont réservées au diesel. En dehors de ça, le eCrafter a un équipement très complet de série que ce soit pour le confort ou pour la sécurité : aide au maintien dans la voie de circulation, assistance au vent latéral, freinage d'urgence en ville, limiteur de vitesse même s'il est bridé à 90 km/h (ce bridage n'est pas un choix, c'est fait en usine pour tous les eCrafter sans exception), le détecteur de fatigue, les commandes vocales, Apple CarPlay, siège conducteur suspendu, etc.
A l'usage, le Crafter qu'il soit diesel ou électrique offre les mêmes dimensions utiles. Ce que réclame la traction électrique, c'est de bien prévoir ses tournées pour éviter les détours imprévus ceci en raison du temps de recharge et de l'autonomie. Sur une prise domestique 230V cela peut atteindre les 17 heures de charge et descendre à une heure sur une prise courant continu. L'autonomie NEDC (annoncée lors de son arrivée sur le marché fin 2018) était de 176 km ce qui devrait suffire à faire sa tournée quotidienne en centre ville avec comme base 70 kilomètres et 40 à 100 arrêts chaque jour d'après Volkswagen. Lors de cet essai du eCrafter, la consommation oscillait de 19 à 26 kWh aux 100 km sur l'ordinateur de bord.
Test du eCrafter au volant
Nous n'avons pas fait une tournée avec des arrêts, nous nous sommes contentés de rouler installé derrière le volant pour l'essai du eCrafter. Le tableau de bord est spécifique au Crafter électrique. Le compte-tours du diesel cède sa place à l'indicateur de consommation électrique instantanée en débit comme en régénération. La jauge est à droite, en bas du cadran de vitesse comme pour un VU thermique. Pour le reste, on est installé comme au volant d'un Crafter standard. On tourne la clé, et on peut démarrer lorsque le moteur est prêt sauf que dans notre cas, il n'y a aucun bruit ni aucune vibration. Ceux qui passent leur journée au volant apprécieront ce calme.
Comme sur la totalité des VU électriques, la transmission est automatique avec un seul rapport. Le seul choix qui s'offre à nous, est de choisir le sens de la marche. Le reste est affaire de notre conduite avec des accélérations vigoureuses pour s'insérer dans la trafic par exemple, mais limitées à 90 km/h, ou de la douceur pour passer d'un point de livraison à un autre. C'est efficace et agréable. Le point peu pratique est que si l'arrêt s'éternise un peu, il faut tourner la clé pour remettre le Crafter en route. On ne peut pas laisser le moteur tourner à l'arrêt puis enclencher le rapport pour partir.
Le freinage est spécifique au eCrafter comme on le constate sur cet essai, qu'on roule à vide ou lesté avec une charge de 400 kg comme dans le nôtre. Comme souvent sur un VU électrique, le frein moteur est très important dès qu'on relâche la pédale de frein. On peut ralentir et même aller jusqu'à l'arrêt complet du véhicule sans toucher le frein. En dehors des freinages appuyés, on peut rouler en ville sans toucher la pédale de frein. La pédale n'est sollicitée que pour les urgences. C'est la principale différence avec son cousin Crafter diesel en dehors du silence de fonctionnement.
Crafter diesel ou électrique, les différences
Arrivé fin 2018, même s'il est richement équipé de série, il n'est proposé qu'en un seul volume de 10,7 m3, une seule puissance moteur de 136 chevaux et une seule transmission automatique au roues avant. L'entretien devrait être plus léger que pour son homologue diesel. Une motorisation électrique n'en réclame quasiment pas, les batteries sont inclues dans le prix d'achat et on économisera sur les plaquettes avec le très important frein moteur dont on dispose. Les possibilités de carrosseries sont moindres aussi sur ce VU électrique arrivé dans les premiers sur le marché face à ce que propose les nouveautés 2023.
Bilan essai Volkswagen eCrafter, Crafter électrique
A son lancement, le eCrafter n'avait qu'un seul concurrent avec le Master ZE vendu sans les batteries contrairement à ce fourgon électrique de Volkswagen. L'intérêt sur le papier du eCrafter est son équipement qui est pléthorique. On trouve tout un tas d'aides à la conduite pour le confort et la sécurité, comme dans les VP de la marque, mais de série. Pour le quotidien, on apprécie les prises disponibles pour brancher son téléphone par exemple ou une tablette dans l'habitacle et un frigo dans l'espace de chargement par exemple, et bien sûr la conduite qui est vraiment agréable après un petit temps d'adaptation au freinage notamment. L'immense coffre sous la banquette accueille le câble de recharge tout en laissant beaucoup de place pour des affaires ou du matériel. Il n'est certes proposé qu'en un seul volume, comme le ID Buzz dans un volume plus petit, mais avec des possibilités de carrossages moindre que son cousin diesel et une autonomie qui ne permet pas d'envisager de la grande distance, il est surtout limité dans son usage à de la messagerie du dernier kilomètre pour des métiers de bouche par exemple, de l'événementiel, ou des métiers comme ça où on ne passe pas sa journée sur la route sauf si la tournée est dans les cas d'écoles de Volkswagen.