Essai Ford Transit hybride mHEV plateau
Ford mettait le cap sur l'hybride en 2019 pour des VUL. Le Ford Transit hybride arrive sur le marché avec un hybridation légère mHEV qui permet de réduite sa consommation, de profiter du start and stop et des conserver ses possibilités de carrossage.
Le Ford Transit mHEV n'est pas un véhicule électrique avec un prolongateur d'autonomie comme le Transit Custom plug-in hybride. C'est un système d'hybridation légère qui anime ce VU sur cet essai du Ford Transit hybride c'est-à-dire que c'est toujours le moteur diesel qui fait tourner les roues de notre VU ici dans sa version plateau fixe.
Ford Transit hybride mHEV, le micro hybride
Cette micro hybridation est couplée à un moteur diesel EcoBlue de 2 litres avec des puissance de 105, 130, 170 ou 185 chevaux. Celui qui de notre essai du Transit hybride est de 130 chevaux. Il est associé à une transmission finale en propulsion et une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. L'hybridation légère soulage le moteur dans les phases les plus énergivores dont le démarrage. Il récupère aussi l'énergie au freinage et permet le Start and Stop. Ford annonce une économie de carburant de l'ordre de 3% à minima et 7% si vous êtes un conducteur modèle qui fait attention à sa conduite.
Plusieurs éléments composent l'hybridation qui seconde le moteur EcoBlue 2 litres. Tout d'abord, il y a le démarreur générateur à courroie qui vient remplacer l'alternateur. Une batterie lithium-ion 48V 10 Ah est installée dans le Transit qui permet de récupérer l'énergie au freinage et d'aider le moteur lors des phases de démarrage ou de relance. Il n'y a pas d'effet boost si on met le pied au plancher, la fée électricité aide à entrainer le moteur en fournissant du couple et donc permet au moteur diesel de moins en fournir de son côté.
Ainsi, on consomme moins lors des phases de démarrage qui sont les plus consommatrices, ou lors des relances. Lorsqu'on est suffisamment lent mais pas nécessairement à l'arrêt, le moteur se coupe complètement et reprend son rôle dès qu'on touche la pédale d'accélérateur. Nous ne sommes pas dans un véhicule utilitaire électrique, il n'y a aucune habitude de conduite à changer pour prendre le volant du Ford Transit hybride.
Même en hybride, c'est avant tout un Transit
Ce qui est intéressant avec cette hybridation, c'est que tout se passe sous le capot ou sous le siège pour la batterie. Rien ne vient changer les plans pour les carrossiers qui peuvent proposer les mêmes aménagements que sur un châssis carbone Transit diesel conventionnel. Techniquement, le démarreur générateur est au même endroit que le démarreur sur le moteur diesel et la batterie est sous la banquette des passagers ce qui condamne l'usage de ce petit coffre mais c'est tout. Avec cette architecture technique, la transmission peut être en traction ou en propulsion et le fourgon tôlé n'est pas la seule carrosserie disponible au catalogue. Par exemple nous avons sur cet essai le Ford Transit châssis cabine avec un plateau ridelles en propulsion avec des roues simples avec ce système de micro hybridation comme on l'aurait eu avec un moteur diesel classique.
Malgré l'ajout de l'hybridation, il est aussi plus léger. La raison est que le poids du véhicule a baissé de 80 kg par rapport à la précédente génération ce qui augmente d'autant la charge utile. A l'extérieur, le dessin change pour la calandre, le bouclier et les feux à LED même si ceux-ci ne concernent que certaines finitions. L'accueil monte en gamme lorsqu'on prend le volant avec l'arrivée d'une nouvelle instrumentation, d'un écran multimédia placé plus haut avec le système SYNC3 pour la connectivité, des rangements un peu partout et un tas d'aides à la conduite. L'arrivé de l'hybridation sur le Transit permet de profiter d'un mode Eco ainsi que de fonctionnalités pour aider à la motricité dans la boue d'un chantier ou d'une exploitation agricole par exemple. L'hybridation ne change rien à l'usage de votre Transit mais il consommera un peu moins et aura un peu de plus de charge utile.
Bilan essai Ford Transit hybride mHEV plateau
Le principe de cette hybridation légère est d'aider le moteur diesel dans les phases les plus consommatrices s'en s'y substituer. Ce Transit hybride consomme moins et offre un système start and stop agréable à l'usage sans compromettre toutes les possibilités de carrosseries qu'on connait avec une motorisation diesel classique ainsi que différentes transmissions. Par exemple pour ce test, nous sommes partis pour un essai du Ford Transit L2 plateau en propulsion mais on aurait aussi pu avoir un fourgon L3H2 ou un cabine approfondie traction en L2H2. Ce changement de motorisation s'accompagne d'un design et d'un intérieur modernisés qui permet de profiter du système SYNC3, de nombreuses aides à la conduite et d'un agencement revu pour faciliter les journées de travail à bord. Pour le modèle 2019, seule la boîte manuelle 6 rapports est proposée mais une boîte automatique à 10 rapports est disponible pour les millésimes suivants. Dans l'offre des moteurs proposée, ce bloc de 130 est sans doute celui qui apporte le meilleur agrément de conduite avec une bonne réactivité et un belle souplesse.
On aime bien
- Agrément du moteur diesel mHEV de 130 ch
- Charge utile améliorée avec un Transit allégé
- Hybridation qui ne limite pas les carrosseries
On aime moins
- Impossibilité d’une conduite toute électrique
- Coffre sous la banquette occupé par la batterie 48V
- Pas de conduite One Pedal possible