Essai Maxus eDeliver 3
Une nouvelle marque arrive en France dans l'univers des véhicules utilitaires électrique avec trois VU, un pickup et deux fourgons. On part pour un essai du Maxus eDeliver 3 pour voir ce que propose le plus petit volume de cette nouvelle gamme de VUL.
La marque chinoise n'est pas nouvelle dans le monde mais elle arrive en France cette année avec un stock important prêt à partir nous assure la direction de la marque pour la France, dont le Maxus eDeliver 3 de notre essai. C'est une petite prise en mains qui permet surtout de découvrir ce nouveau VU électrique puisque la marque propose avec ce modèle un volume intermédiaire entre la fourgonnette et la camionnette.
Maxus eDeliver 3, entre la fourgonnette et la camionnette
Cet utilitaire électrique est disponible en deux longueurs de châssis avec deux empattements distincts qui permettent d'emmener 2 ou 3 palettes selon la dimension. Pour pouvoir accéder partout, il ne dépasse pas les 1,9 m de hauteur. Le L1H1, le plus court des eDeliver comme celui de notre essai, a une longueur intérieure utile de 2,18 m et un volume de 4,8 m3. Le plus long offre une longueur utile de 2,7 m et un volume de 6,3 m3. Le châssis long est aussi proposé en châssis cabine avec une batterie d'une capacité légèrement supérieure. Le plancher est revêtu d'un sol synthétique antidérapant et des panneaux de protections sont sur les parois latérales de série. Les portes arrière sont asymétriques. La charge utile va jusqu'à 935 kg pour le plus grand des fourgons avec la remorque peut aller jusqu'à 1030 kg si elle est freinée, sinon 750 kg.
Une seule batterie lithium-ion phosphate est disponible avec une capacité de 50 kWh pour le fourgon et 51,5 kWh pour le châssis cabine prêt à être transformé par un carrossier. Le fourgon autorise une autonomie pouvant aller jusqu'à 371 km en cycle WLTP si on roule en mode Eco et qu'on n'abuse pas de la puissance de 160 chevaux dont dispose le eDeliver. Pour recharger le eDeliver 3, on a une trappe sous le logo à l'avant qui nous connecte au chargeur intégré de 11 kW.
Petit essai du Maxus eDeliver 3
Cela aura été un petit essai du Maxus eDeliver 3, une prise en mains dira-t-on, mais cela permet déjà de se faire une idée de ce que nous propose la marque. On a deux modes de conduite et 3 modes de récupération d'énergie qu'on choisit selon ses préférences de conduite ou si on veut privilégier l'autonomie ou les performances. Les performances, ce n'est pas ce qui manque au volant surtout dans nos conditions où on roule à vide. Le moteur électrique délivre 118 kW, c'est-à-dire 160 chevaux, et un couple de 225 Nm. Dans le mode le plus dynamique, la réactivité est impressionnante pour une fourgonnette.
Comme on est surtout cantonné à de la livraison urbaine, la vitesse est limitée électroniquement à 120 km/h. Au levé de pied, le freinage régénératif se fait bien sentir, on économise beaucoup les freins, mais avant, il se passe 2 à 3 secondes où on semble en roue libre. On varie donc moins son allure dès qu'on bouge le pied, c'est plus lissé et c'est surtout un coup à prendre. Pour la sécurité, on a les aides électroniques ESP, ABS et EBD pour répartir le freinage, l'aide au freinage d'urgence, mais pas la détection d'angle mort, l'avertisseur de collision frontale ou l'alerte de changement de voie qui sont réservés au eDeliver 9, le gros fourgon de la gamme Maxus.
A la conduite, on est très bien accueilli dans ces sièges. La prise en mains du volant est agréable et tout tombe naturellement sous la main, c'est bien pensé. Le bouton de sélection de sens de la marche est une molette à tourner. Vous remarquerez qu'il n'y a pas de mode P pour parking. Il faut se mettre au N (Neutre) et tirer le frein à main qu'on a entre les deux sièges et sous l'accoudoir. Ce n'est pas idéal et si vous faites de la messagerie, vous auriez sans doute apprécié un frein de parking électrique ou au moins un P. Mais comme on n'a pas de vitesses à passer, ça apporte tout de même beaucoup de confort.
Un équipement complet, sans fioriture
A l'intérieur, le tableau de bord n'est pas des plus modernes puisqu'on a un tachymètre à aiguille au centre, deux empilements de LED à droite pour la capacité restante et la consommation ou récupération instantanée, et à gauche un écran LCD avec les informations complémentaires. Sur la console centrale, on trouve un écran couleurs qui donne accès à la musique, à la téléphonie ainsi qu'aux paramètres de notre VU. Comme le eDeliver est compatible Apple CarPlay et Android Auto, on aura toutes les autres fonctions dont la navigation par ce biais. Les fonctions audios sont accessibles depuis les commandes au volant tout comme le régulateur de vitesse, volant à la préhension agréable d'ailleurs tant au toucher qu'au volume.
Les rangements sont minimaux puisqu'on n'a pas de boîte à gants par exemple. Aucun ne ferme. On a des emplacements pour poser des choses du côté du passager. Sur la planche de bord, les emplacements sont peu marqués pour caler un carnet ou des stylos par exemple. Ça se balade dans les virages. En revanche, sous les boutons de la climatisation, on un emplacement pour brancher et poser son smartphone pour le recharger. Il n'y a pas de porte-gobelet mais on a de série le chauffage des sièges avec les boutons à chercher à ras du plancher et une climatisation dont Maxus a eu la bonne idée de séparer les commandes de l'écran. On a donc des gros boutons faciles à utiliser sans passer par un écran.
Bilan essai Maxus eDeliver 3
Ce eDeliver 3 est le plus petit de la gamme Maxus, il est lancé en même temps que le eDeliver 9 qui est un grand fourgon et avant le eDeliver 7 qui sera une camionnette. Nous ne sommes pas exactement sur une fourgonnette, mais sur une taille intermédiaire entre les deux. On a tout le nécessaire à bord mais le tableau de bord, les rangements et l'équipement ne sont pas au même niveau que dans le 9. Il n'y a pas les aides à la conduite évoluées ni de tableau de bord digital comme sur le fourgon par exemple. Le eDeliver 3 est un utilitaire électrique qui donne tout ce dont on a besoin sans fioriture. Son moteur est très réactif, un peu trop à vide, mais l'autonomie proposée est intéressante pour une journée de travail. On regrette l'absence d'un mode P sur le sélecteur de transmission, il faut tirer le levier du frein à main, mais on apprécie de ne pas devoir passer les rapports pour faire de la livraison urbaine. Ce VU électrique est un choix pragmatique pour un usage quotidien. Avec ses 4,8 m3, il se place face à une fourgonnette Renault Kangoo E-Tech électrique en L2 avec ses 4,9 m3 qui débute à 33600 € HT hors primes mais en étant moins puissant (40 ch de moins) et avec moins d'autonomie WLTP (environ 70 km de moins). Enfin du côté du prix, le tarif du eDeliver 3 fourgon débute à 36100 € HT avec une seule option qui est la peinture métallisée. Le châssis cabine débute à 37490 € HT. Enfin, un dernier point important lorsqu'il s'agit de trouver un réparateur pour l'entretien, les véhicules utilitaires Maxus sont évidemment entretenus dans le réseau Maxus qui commence ses implantations mais aussi dans tout le réseau Norauto qui est habilité pour l'après-vente. Le eDeliver 3 est garanti 5 ans ou 100000 km et la batterie 8 ans ou 160000 km.
On aime bien
- Moteur de 160 ch très réactif
- Protections plancher et parois de série
- Autonomie suffisante pour une journée
On aime moins
- Mode P absent sur la molette de sélection
- Peu de rangements, aucun ne ferme
- Pas de frein à main électrique